Si la trajectoire reste conforme aux simulations Tomas sera:
Vendredi 2:00 du matin à 242km des Cayes (Sud) et à 394km de Port-au-Prince;
Samedi 2:00 du matin à 55km de Port-au-Prince et à 39km de Saint-Marc.
Aujourd'hui, en fin d'après-midi, par le biais d'un communiqué de presse officiel, le gouvernement haïtien a ordonné la fermeture de toutes les écoles pour 2 jours.
A lire (extrait du site web Haïti Libre):
Haïti - Tomas : En visite à Jacmel, René Préval déconnecté de la réalité
03/11/2010 12:52:10
Le président René Préval a effectué, mardi 2 novembre, une courte visite de 3 heures à Jacmel, sa première visite depuis le séisme de janvier dernier. |
À la tête d’une délégation composée de Joanas Gué, Ministre de l’Agriculture, Alex Larsen ministre de la Santé publique, Mario Andrésol directeur général de la police ainsi que plusieurs autres personnalités du gouvernement, le chef de l’état a visité la ville de Jacmel, dans le cadre d’une tournée nationale sur la préparation du plan d’urgence visant à protéger la population du cyclone Tomas.
Interrogé par des journalistes sur la situation des sinistrés vivant sous les tentes dans les campements de Jacmel, la zone la plus vulnérables, René Préval a refusé catégoriquement de répondre à cette question, laissant le soin à Ronald Andris, le Maire-adjoint de Jacmel de répondre... Ce dernier toutefois a été incapable de fournir une réponse satisfaisante aux Journalistes.
Une rencontre s’est tenue à Cap Lamandou Hôte, avec les autorités des quatre départements du Grand Sud d’Haïti les plus exposés, notamment les Nippes, Grande Anse, le Sud-est et le Sud, sur les stratégies à adopter face au cyclone Tomas. Lors de cette rencontre, le chef de l’état a exprimé la préoccupation de son gouvernement et appelé à mobiliser la population afin de limiter les pertes de vie.
Le président Préval a déclaré que « le cyclone Tomas s’intensifie d’heure en heure, et pourrait causer autant de dégâts en Haïti que le cyclone Hazel en 1957. Il faut que la population ait l’accès à l’information » a-t-il précisé.
Ces propos sont non seulement erronés, mais inutilement alarmistes et sans aucune relation avec la menace actuelle. Des déclaration irresponsables qui ne font que renforcer l’inquiétude, déjà grande, de la population. Le chef de l’État qui se trompe d’année, l’ouragan (1) Hazel a frappé Haïti le 11 octobre 1954 et non en 1957, était le pire ouragan de la saison cyclonique dans l’atlantique Nord. Il s’agissait d’un ouragan de Catégorie 4 qui tua plus de 1,000 personnes en Haïti. Tomas est actuellement une tempête tropicale avec une probabilité de devenir un ouragan de Catégorie 1. De plus, il affirme que la tempête Tomas s’intensifie d’heure en heure, une pure invention au moment de sa déclaration, qui ne repose sur aucune observation scientifique.
Enfin, il est presque risible d’entendre le chef de l’État déclarer « Il faut que la population ait l’accès à l’information » alors que le gouvernement n’a publié aucun nouveau bilan depuis samedi (Au moment où cet article a été écrit) sur l’évolution de la situation de l’épidémie de choléra dans le pays en raison de jours féries [!] et ce, malgré le niveau d’alerte sanitaire maximal (les jours de congés semblent pour le gouvernement prioritaires sur la situation de crise et l'information à la population).
Le président Préval a exigé des autorités départementales de l’administration publique du sud-est le démarrage du processus d’évacuation des zones à risques, des personnes vulnérables, sollicitant la collaboration de tous les secteurs pour mieux sensibiliser la population.
Mme Germaine Pierre-Louis, la présidente régionale de la Croix Rouge a déclaré qu’une évaluation a été faite dans les différents abris provisoires pouvant accueillir les personnes vivant dans les camps. Une structure a été élaborée également avec les différentes ONG œuvrant dans le département du Sud-Est pour faire face au cyclone Tomas et que du matériel de santé et des kits alimentaires sont disponibles dans toutes les communes du département.
Notons que pendant que les autorités locales parlent d’abris provisoires, presque tous les établissements scolaires habituellement utilisées dans ces situations ont été touchés par le séisme et fonctionnent sous des tentes, et ne peuvent pas être utilisés par la population... Après cette visite, la population, en particulier celle des camps, est loin d’être rassuré sur son sort.
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