Retour au pays natal

Qu'il soit cahier d'Aimé Césaire
ou énigme romanesque de Dany Laferrière,
chaque retour est une aventure sanguine,
une quête aux racines sous-marines de sa terre,
belle comme l'oxygène naissant,
forte à renverser les mondes aplatis,
accroupie devant la boulimie d'images,
bavarde et muette d'inquiétude, d'amnésie, de faim.
Lumineusement obscure
jusqu'au bout du petit matin...


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jeudi 4 novembre 2010

Préval ou Tomas? Quelle est la véritable menace?

Il pleut depuis 15h00 sur PaP. Quelques rafales de vent mais rien de bien méchant à cette heure où j'écris. Le gros est attendu durant la nuit.
On parle beaucoup de l'évacuation des camps, mais quand nous sommes descendus à Pétionville ce matin, aucun réfugié ne se préparait à partir, aucun camion ne les attendait pour les emmener ailleurs. La plupart arrimaient leur tente avec des sardines improvisées ou des blocs de béton. Certes, les rues étaient moins encombrées, les écoles étant fermées. Mais, les marchés plein air vendaient de tout comme à leur habitude...
(Cliché type de Port-au-Prince: les marchandes à même les trottoirs; derrière elles, un immense tas d'ordures nauséabondes; et en fond, un camp...)

L'ordre d'évacuation des camps de PaP lancé par Préval, par la force s'il le fallait, fait beaucoup jaser ici. Et nombreux sont ceux qui dénoncent Préval & Co pour avoir intentionnellement maintenu 1,5 million d'Haïtiens dans ces conditions de précarité extrêmes à des fins purement électorales. Rien n'a été entrepris par son gouvernement pendant 10 mois, alors en 2 jours, pensez-vous! ONG et UN sont donc à pied d'oeuvre... 

Pour revenir sur le sujet élections, après l'embuscade des journalistes se rendant à un meeting de Jacques-Edourad Alexis dans le nord qui a fait un mort, les jets de pierre contre la candidate Mirlande Maniguat lors d'un meeting dans le sud, voici ci-dessous un article du quotidien Le Nouvelliste sur l'affaire CharBaker. Et toujours le même nom que l'on cite: Préval...


      


(PétionVille, aujourd'hui. En arrière-plan, les nuages apportés par le furieux Tomas).

Baker dénonce et presse Préval

Le leader de RESPE, Charles-Henri Baker, dénonce l'attaque armée d'un commando contre la directrice exécutive de son parti, Mme Guirlene Cottin. Baker, dans une lettre ouverte, où il cite des sources qui laisseraient croire que des membres de la garde présidentielle faisaient partie de ce commando, a invité le chef de l'État à faire la lumière sur cette affaire.

Haïti: 
La directrice exécutive du parti RESPE, Mme Guirlene Cottin, a été victime d'une agression armée, chez elle, à Pèlerin 5, dans la nuit du 29 au 30 octobre 2010, a révélé le candidat à la présidence de cette structure politique Charles-Henri Baker dans une lettre ouverte adressée au président René Préval en date du 3 novembre 2010.
Plus d'une dizaine d'hommes armés de Uzi, vêtus de noir, de gilets pare-balles et de képis en laine ont empoisonné le chien de Mme Cottin, défoncé sa barrière, fait irruption chez elle et tiré plusieurs rafales dans sa chambre dont les impacts sont visibles sur les murs, a expliqué cette correspondance.
Les individus armés ayant essuyé une résistance armée de la part du compagnon de Mme Cottin ont, poursuit la lettre de M. Baker, indiqué qu'ils sont là pour ramener Mme Cottin vivante à Jude Célestin, le candidat de la plateforme présidentielle Inite. « Quel droit avez-vous de faire partie de l'opposition politique ? », ont dit les agresseurs, d'après M. Baker
« De multiples témoignages récoltés dans le quartier et dans la zone de Pèlerin ont confirmé des tirs et des mitrailles durant plus d'une heure trente. Selon d'autres sources fiables, il nous a été indiqué qu'il s'agissait d'une unité spécialisée de la garde présidentielle pilotée par un groupe d'amis zélés de votre entourage. Comprenez qu'à la lumière des faits et des témoignages de cette soirée, tout peut s'imaginer », a écrit M. Baker.
« Monsieur le président, nul besoin de vous dire la gravité de cette agression et combien elle exige de votre gouvernement les clarifications appropriées. La majorité des citoyens de notre pays mettent en doute la volonté de votre gouvernement à tenir des élections, libres, honnêtes et démocratiques, avec forte participation et sans intimidations », a-t-il poursuivi.
« Suivant les articles 19 et 23 de la constitution en vigueur, je vous rappelle l'impérieuse responsabilité que vous avez de garantir la sécurité de tous les citoyens, de tous les partis politiques, en particulier en période électorale », a conclu Charles-Henri Baker, qui a invité « la population haïtienne à se mobiliser contre toutes manoeuvres qui tendraient à porter atteinte au processus électoral, à la consolidation de notre démocratie ».

Secouée, remontée et déterminée
« C'est un crime politique. Le commando, bien organisé, coûte cher. Il était venu soit pour m'enlever, soit pour m'assassiner parce qu'il croyait que j'étais seule. Ils ont mitraillé ma chambre », a indiqué au journal Mme Guirlene Cottin. « Même si je ne suis pas intimidée, je suis cependant obligée de me mettre à couvert car mes enfants et ma famille sont inquiets », a-t-elle poursuivi en rejetant de manière énergique une quelconque implication de son ex-mari dans cette attaque.

La police enquête
Le soir de l'attaque, la police de Pétion- Ville s'était rendue sur les lieux, à Pèlerin 5. Elle a constaté des traces de sang et recueilli des douilles de 9 millimètres et de calibre 40. La cellule d'investigation du commissariat de Pétion-Ville avec la DCPJ et la police scientifique travaillent ensemble afin de vérifier si les douilles ne proviennent pas d'armes connues par la police », a confié le porte-parole de la PNH,Frantz Lerebours.
L'attaque perpétrée contre la directrice exécutive du parti RESPE intervient moins d'un mois avant les élections présidentielles du 28 novembre 2010.
Roberson Alphonse

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